jeudi 11 juin 2009

Ma ville

Ville sans âme, aujourd’hui tu grandis
Comme un enfant mal éduqué, aujourd’hui tu renies
Ton histoire, ton passé, ton âme, ton identité.

Toi, ville de mon enfance, celle où j’ai grandi,
Je voudrai que tu prennes conscience de tout ce qui se dit
A ton propos dans le cœur d’un des enfants de ton malheur.

C’est avec dédain qu’aujourd’hui je m’adresse à toi
Toi dont l’odeur me met en émoi
Me renvoie toujours à moi, moi enfant, moi avant.

Dans ton sable j’ai joué, sur tes pierres me suis blessé,
Tes couleurs j’ai contemplé à tout moment de la journée
Le matin, la nuit tombée.

Je t’ai fait toutes mes confidences
En toi j’ai mis ma confiance
En toi j’ai perdu mon enfance
Pourquoi ? Me retrouver entouré de tant de souffrance.

Moi qui rêvais pour toi d’un avenir parfait, des journées durant j’ai écouté
Cette musique métallique que chantaient le nombre incalculable de chantiers
Qui mon passé ont peuplé et ton avenir ont volé.

Mais une fois loin de toi, ton enfant
S’est langui de ton soleil étouffant
De ton tapage incessant, assommant, agaçant,
De la cohue des gens déments
Qui peuplent tes appartements.

Et l’enfant un jour parti est finalement rentré au pays.
Une fois passée l’euphorie de ce retour de banni
Il a retrouvé ton ciel
Autrefois plein d’étoiles et de merveilles
Peuplé d’immeubles résidentiels.

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