dimanche 24 mai 2009

Vous êtes un tueur professionnel. Que prenez-vous au petit déjeuner?

-( Une voix fluette de jeune fille. D'une traite) Oui allô! Bonjour monsieur. Nous sommes une société de sondages: "Votre avis avant tout" et nous aimerions savoir si vous avez une petite minute à nous accorder pour répondre à la question de la semaine...
-...
- Allô?
- ( Une voix grave) Oui.
- Parfait! "Votre avis avant tout" vous remercie et aimerait savoir cher monsieur ce que vous prenez habituellement au petit-déjeuner.
- Vous vous foutez de ma gueule?
- Pas du tout monsieur. 50% des français mangent des céréales le matin, 20% des tartines beurrées, des croissants de la confiture, 10%...
- Je ne petit-déjeune pas mademoiselle. Le matin, je récupère.
-...
- Et vous? Vous mangez quoi le matin?
- Personnellement monsieur, je suis plutôt café croissant et parfois...Mais il ne s'agit pas de moi là, il...
- Où donc se trouvent les bureaux de votre société..."Votre agir avant tout"?
- Oui alors c'est "Votre avis avant tout"hein...ben je...euh...
- Oui?
- Ben à Levallois-Perret. Pourquoi?
- Et à qui ai-je l'honneur?
- Nous ne donnons généralement pas ce genre d'information monsieur... Mais vous m'avez l'air bien sympathique. Moi c'est Candice. Mais cela ne me donne toujours pas votre réponse à la question... Allô? Allô??

La faim

Consigne: Chacun écrit un thème sur un bout de papier. Un tirage au sort déterminera quel thème sera décliné à toutes les lettres de l'alphabet. Une fois que tous les mots sont trouvés, chacun les utilise et écrit un texte.

Mots: Appétit- Béant- Crève la Dalle- Estomac- Framboises- Girofle- Hotte- Indigestion- Jasmin-Kaki- Limonade- Mûres- Nèfles- Pêches- Qui veut se resservir?-Raisin- Salade- Touiller-Ustensiles-Vin blanc-Wasabi-Yogourt-Zeste

"Je crève la dalle!" Voilà comment cette femme s'exprime quand son estomac béant la dénude de tous les atouts de sa féminité.
Cela fait aujourd'hui un an et demi que je suis à son service. Jamais je n'aurais imaginé que je me retrouverais là. Moi qui rêve d'ouvrir mon restaurant... Mais bon ca paye bien et d'ici quelques années j'y arriverai.
"Je crève la dalle!" Une deuxième fois la voix retentit de l'autre bout de la maison. J'enfilai mon tablier et me mis à l'oeuvre. Seize heure: Salade de fruits.

- Une pognée de framboises dans sa tronche
- Un kaki me casse les oreilles
- Des mûres partout
- Des nèfles à six feuilles
- Du raisin miroitant
- Des clous de girofle dans les pieds
- De la veveine que je n'ai pas
- Du wasabi zarbi
- Des zestes d'écorce de citron bien acide
- Beaucoup de vin blanc

Voilà madame. J'arrive.

Portrait de famille

Consigne: Chaque personne du groupe prend position librement dans l'espace. Une autre personne se place par rapport à ce dernier et ainsi de suite jusqu'à ce que tout le monde soit en place. On effectue ensuite le chemin inverse. Et on recommence d'autres situations selon la même consigne.

Ils s'étaient allongés et avaient fermé les yeux
Il s'était assis pour tenter de les voir mieux
Il ouvrit les yeux et leur sourit
Mais finalement les haït

Ils s'en étaient allés cueillir
Les fruits jaunes de leur amour
Il apprit le goût amer
De sa bravoure

Mais finalement...

Ils allumèrent les flambeaux dans le noir
Il tua les monstres empêcheurs de voir
Resta fidèle à ses espoirs
Fidèles aussi à leurs déboires

Et finalement...

Cela ne les empêchait pas de festoyer
Dans la douce musique de leur nature
De s'aimer à en crever
A en crever, à en crever





En passant

Connsigne: Chacun à son tour murmure un mot à l'oreille de chaque personne du groupe. Après plusieurs tours, chacun écrit à partir des mots qu'il a retenus.


Elle remplit son panier de sourires, de rires et de quelques fous rires
En prévision des jours malades où elle serait grise
Son vague à l'âme à elle arrivait sans prévenir
Et ainsi qu'il était venu, repartirait emporté par une brise

Qui passerait par là

Elle remplit son panier de bisous, de baisers et de quelques étreintes
En prévision des jours amers où elle serait desséchée
Sa patience à elle s'était éteinte
Et jour après jour disparaissait dans la foulée

Qui passait par là

Elle remplit son panier de larmes, de hoquets et de quelques sanglots
En prévision...en prévision
Sa mémoire à elle ne taisait mot
Quand il disait des non non non

Qui passaient par là

Puis elle vida son panier de tout
Sans prévision...sans provisions
Sa vie à elle n'est pas à vous
Chers compagnons

Qui passaient pas là

Où vont les nuages?

Où vont ces gens qui marchent? Où vont ces feuilles qui tombent des arbres? Où vont les sourires des enfants? où vont les baisers des amoureux? Où va le vent? Où vont les jours qui passent? Où va la poussière? Où vont les mouches quand il pleut? Où vont mes pas? Où vont les nuages? Où va la fumée des plats chauds? Où vont les étoiles? Où vont les mots? Où vont les odeurs? Où vont les larmes? Où vont les pensées? Où vont les sentiments? Où vont ces oiseaux? Où vont les rêves? Où vont les gestes? Où vont les souvenirs? Où vont les vagues? Où vont les couleurs? Où vont mes questions?

Là-bas. D'où elles viennent.
Là. Partout d'où je viens.

Où et comment aimeriez-vous mourir?

Je brasse l'air de ma main, de mon bras
Plante mes orteils dans le sol froid
Penche ma tête vers l'étoile du berger
Pirouette dans ma robe d'été

Lève le genoux, le bas de jambe
Pointe le pied. In dithyrambe
Porte mon bassin vers toi
Tombe dans ma robe d'été

Relève-toi. Respire

Mes cheveux me caressent le dos
Mes hanches fourmillent
Mes fesses, par monts, par vault
Mes yeux grésillent

Relève-toi. Respire
Relève-toi! Respire

Mes oreillent sifflent
Ma peau craquèle
Mes joues me gifflent
Mes os gèlent

Relève-toi! Respire

Mes épaules lachent
Mes doigts glissent
Ma bouche craque
Mes os crissent

Relève-toi! Respire
Relève-toi! Respire
Respire...Respire...Expire....

dimanche 17 mai 2009

Sept de coupe

Tes genoux enfoncés dans le roc
Tes pieds sales pleins de sel
Ta chevelure éparse et rebelle
Tes main qui supplient du toc

Alors que je suis là

Tes yeux boursouflés
Ton habit trop lourd
Tes joues rouges d'avoir trop couru

Alors que je suis là

Ton regard peureux
Devant tes monstres vieillis
L'illusion d'être heureux
Alors que ton îlot est tout petit

Alors que je suis là, si tu veux bien

Je suis la force que tu penses ne pas avoir
Je suis l'espoir auquel tu aspires
Je suis l'amour que tu réclames
Je suis le blanc de ton gris
Le bateau sur ton chemin
Et le breuvage de ta coupe vide

Je suis Toi. Si tu veux bien

samedi 16 mai 2009

Quick

Consigne: Chacun imagine un personnage fictif et remplit sa fiche d'identité. S'ensuit un texte à la première personne du singulier ainsi que le synopsis de l'histoire de laquelle serait tiré ce texte.

M Tize Barnabé
Né le 1/8/69 à Paris.
Nationalité française. Double nationalité: Française.
Divorcé à feue Elisabeth Tiz, garde d'enfants.
Adresse: Ville: Jugeote, quartier: Cortex Gauche, rue de l'interstice, Imm. Huis Clos.
Zéro enfant à charge.
Deugué de lettres modernes en 2004 à Paris III, Sorbonne.
Établissements scolaires fréquentés pendant les études: Je n'ai pas fréquenté d'établissement scolaire pendant mes études.
Langues: Français, Latin et ancien français.
Fonction actuelle: Professeur particulier de français, à la maison
Employeur: Quick de 2000 à 2004. Caissier et assistant manager

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7 mars 2009

Ca y est. Elle m'a quittée. J'avoue que je ne comprends pas bien. Tout ce que j'ai bien pu faire n'a pas suffi. J'ai pourtant suivi à la lettre tous les ouvrages que Jojo de la librairie Chouette m'avait conseillés:
- Amour mode d'emploi
- Aimer, qu'est-ce que c'est?
- Le sexe dans tous ses états
- Aimer et rester libre
Non vraiment, je ne comprends pas où j'ai merdé. Bon, il est vrai que j'ai peut-être quelques fausses notes sur mon compte...Rien de bien grave finalement.
Jái voulu l'attacher au lit dès notre premier rendez-vous; je l'ai demandé en mariage puis j'ai changé d'avis; je lui ai fait croire que j'étais assistant manager chez Quick alors que je ne suis qu'un simple caissier; j'ai boudé à chaque fois qu'elle n'était pas d'accord avec moi; je lui répétais souvent que j'étais mieux sans elle qu'avec elle; je ronfle la nuit ( mais pour les quelques 4 nuits passées ensemble en 3 ans elle pourrait faire passer ca!)

Mais je'l'ai aimée. Je ne le lui disais pas mais il m'arrivait de le montrer. Et puis j'ai d'autres qualités qu'elle n'a pas su aprécier en moi, la conne. Je suis beau, intelligent, débrouillard, gentil...j'ai une belle collection de canards, j'ai soigneusement archivé tous les menus des livraisonsà domicile pour qu'elle s'y retrouve mieux les samedis soirs, je n'écoute pas de musique classique, je l'ai laissée meubler toute seule mon appartement, je l'ai éloignée de tous ses idiots d'amis, je l'ai encouragée à commencer une analyse, je lái maltraitée parfois pour qu'elle soit plus réesistante à la douleur. Bref, j'ai fait d'elle une femme libre. Une femme forte.

Et voilà comment elle me remercie. La pute.
Elle n'a jamais compris que c'était pour ne pas l'envahir quón se voyait si peu. Que c'était pour mieux la désirer qu'on faisait rarement l amour. Pour la trouver belle que je sortais avec d'autres filles.
Quelle ingrate. Non mais je vous jure. Je pense bien que c'est la dernière fois que je donnerai autant à une femme!

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Les Mémoires de Barnabé Tize

Barnabé Tize, un personnage à priori sans grande envergure, caissier chez Quick à Paris, accumule les échecs amoureux et professionnels sans jamais en cerner la cause...jusqu'au jour où il apprend qu'il a contracté une maladie grave.
Mais est-ce trop tard?

Les puces

Elle s'est effacée comme une ombre derrière son encre noire. Elle renonce. Pourtant des mots la cherchent. Des mots l'appellent. Ils sautillent derrière son dos comme des puces affamées. Mais elle reste impassible: "Débrouillez-vous sans moi. Quand je vous appelle vous fuyez, quand je vous tourne le dos vous êtes prêts à me sauter dessus."

Elle

Tournicoti, tournicota. Et hop la mèche s'entortille entre ses doigts. Elle attend. Vérifie que personne ne la regarde. Se recoiffe rapidement. Se redresse. Sourit. Et maintenant quoi? Elle attend. Sourit. Attend. Souris. Elle connaît bien ce manège. Toujours à la même table, dans ce même café où il y a dix ans elle l'avait rencontré. Et voilà qu'elle attend depuis dix ans, avec le même acharnement, même cet autre, n'importe qui, celui qui ne viendra pas. Malgré son dos bien droit et son sourire poli. Parce que son dos bien droit et son sourire poli.

Le fondant

Consigne: Chacun à son tour effectue un certain nombre de gestes en silence. Tout le monde écrit.


Le sucre qui fond...Non.
Les guimauves de la...Non
Le chocolat noir de...Non
Une crème caramel préparée par... Non
Une mer crémeuse, non
Une mère rêveuse, non
Une terre rocailleuse non
Un flair merveilleux non
Un air sérieux, oui
Un vers laborieux, ooh oui!

Une feuille presque blanche depuis plus d'une heure

Où vont les nuages?

L'entreprise des nuages est il faut dire très bien organisée. es nuages blancs
travaillent le jour et les gris le soir,et je peux vous assurer qu'ils
sont très disciplinés: pas une fois un nuage blanc ne c'est retrouve de service
la nuit,pas une fois 2 nuages ne se sont disputés sur leur lieu de travail.
(bon d'accord,on enregistre parfois quelques grèves). Entrons a présent dans
le vif du sujet. Après avoir terminé leur travail,les nuages se rhabillent
en civils tout en maugréant contre le patron,empruntent la voie lactée tout
en critiquant les moyens de transports en commun,et rentrent chez eux,dans les météorites,
tout en pestant contre leur pourrie de vie.

Laura (11 ans)

vendredi 15 mai 2009

Vous avez dit: "Ecrire"?

J'imagine que j'aurais écrit quelque chose d'ici 10mn. Je ne sais pas du tout quoi. Peut-être parce que j'imagine que je vais écrire alors que peut-être que je n'écrirai rien. J'imagine donc mon écriture et cela m'empêche d'écrire. Alors que finalement, je suis en train d'écrire. Bon j'écris que je vais écrire et que d'ici 10mn, j'aurais écrit. Mais en fait je n'écris pas vraiment et je n'aurais rien écrit d'ici 10mn qui sont maintenant 5mn. Alors du coup je dois imaginer que j'aurais écrit quelque chose d'ici 5mn. Je ne sais pas mais alors pas du tout quoi.
Qui a dit que " Pour écrire, il faut d'abord écrire"?

Paquet

Consigne: 2 par 2, une petite improvisation silencieuse.

- Je vais te donner tout ce que j'ai
- Ah bon. Je demande à voir...
Dans le creux de ses mains fragiles, elle mit tout: Ses doutes, ses rires, ses sanglots, ses armes, ses déceptions, ses attentes, ses goûts, son savoir, son vide, son plein, un peu de magie, un peu de rêve, beaucoup d'amour, enfin son courage et me lança le tout à la figure.
Heureusement qu'à cet instant, j'ai eu le bon réflexe de le rattraper. Je le dévisageais un moment. Et c'est moi, dans ma lâcheté, qui n'ai pas eu le courage de garder. J'ai feint le dégoût parce que je n'ai rien trouvé d'autre. Et le lui rendis.

Sculpture mobile

Sur cette avenue, tendue comme deux fils de funambules, grouillent les couleurs, les parfums, les froufrous, les cascades de foulards, les robes volantes et un nombre infini de sculptures mobiles qui se laissent transporter au soleil. J'entends l'asphalte brûlant martelé par les talons des filles aux cheveux ébouriffés piqués de fleurs, l'allure printanière... Ces prêtresses de l'amour qui rendent les hommes fous de désir. Alors le buste bien droit, la cheville un peu nerveuse, j'accélère mon pas et marque plus clairement le tempo de ma prière sur le chapelet de ma route.
J'ai rendez-vous. Mais pas n'importe quel rendez-vous. Il m'attend là quelque part, sur un rayon de librairie, derrière une étagère du rayon lingerie. Mais où qu'il soit, je sais qu'on se recevra d'un sourire discret qui fait hommage au goût qu'on aura tous les deux pour la vie.

Ça bourdonne!
Là, là!
Taisez-vous. Embrassez-moi
"Tu as de beaux yeux, tu sais"
Je regardais de toute mon âme
Oui, je sais
J'ai froid
Un doigt de vin?
Je ne sais plus quoi penser
Au goulot!
Que de larmes! Prenez un mouchoir

Supposez

Consigne: Chacun à son tour lance une syllabe. Tout le monde les inscrit. Chaque syllabe notée constitue le début d'une phrase.

SUpposer
n'est pas chose facile
SI on se trompe et que le sujet est grave
VERs qui se retourner pour s'en plaindre?
EUReka!
LA meilleure chose reste à faire un choix
MEme si c'est le mauvais
IN fine, on peut toujours se convaincre de tout
POur avoir la conscience tranquille, même si au fond
GRImacera tout le corps de l'intérieur

Mitomanie

MItomane!
REnds moi mon dû!
VOUs fabulez ma chère. Prenez donc cette
FLEUre et arrêtez de mémmerder avec vos histoires. Votre
CHIRopracteur fera le reste.
TOut ce que je t'ai donné! J'aurais dû m'en aller il y a bien
LONgtemps
PEut-être, mais
NOUs ne serions pas aujourd'hui sur cette feuille...

LUbie

DRAper ses pensées
FONcer les contours
NIer la chose
OCCire son bonheur

ou

FOUetter ses démons
BAlayer les restes
SOUrire à la vie

Le facteur

Je suis venu te dire que je m'en vais
Je suis folle, je suis folle, je suis folle
J'ai envie de dire des choses qui ne se disent pas
Tu m'assommes
Une drôle de chose que la mémoire!
"Du haut de ces pyramides, 400 siècles nous contemplent"
Le facteur sonnera quand même deux fois
Et puis c'est tout

Départ

J'ai pourtant essayé, je te jure!
Pourquoi?
Les arbres, les ruisseaux, les oiseaux...
"Tout un monde lointain, absent, presque défunt"
C'est trop comme nombre, je suis impuissante
Je suis au regret de vous annoncer mon départ
Je n'en peux plus
On frappe à la porte
Elle riait à gorge déployée

Blonde

Quand tu seras blonde les gens ne te regarderont plus dans les yeux
Mais aimerais-tu un peu plus de sucre dans ton café?
( Un silence qui occupe la salle)
Non mais puis quoi encore!
Oui. Mais je prends mon temps
La rue qui grouille de gens
Je suis l'un et l'autre, le Yin et le Yang, le blanc et le noir
Je ne peux pas me défendre
Et les larmes ne pourront rien changer

Saute-mouton

Que le temps est long
Les poupées de chiffon rient
Mieux vaut vivre dans ses rêves
Et maintenant que je recommence
D'accord
Viens
Jouer comme des enfants
A saute-mouton, ou à la marelle
Ce n'est pas toi qui me contradiras

Grotesque

Je m'éclate, je m'éclate, je m'éclate
Demain promis
S'affubler d'un vêtement grotesque
Mais pourquoi t'en vas-tu? N'est-on pas bien là?
Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu
Rira bien qui rira le dernier
C'est pas drôle du tout
Je ne veux pas. Je veux être tranquille
Vivement dimanche. Grasse matinée, petit-déjeuner au lit
Tirer la chasse d'eau
Pour savoir aimer

Vive la vie!

Je me sens pas mal ici
Je t'aime
Quel mensonge!!
Boire, manger, rire... Les choses de la vie
Rire de choses futiles
Tu ressembles à ma grand-mère quand elle enlève son dentier
Tes mains caressent et je ne peux rien faire
Non. Non et non.
Les jeux sont faits
Surtout victorieux de sa bataille contre la vie
Dormir sans faire de rêve, dormir pour reposer son corps et son esprit
Vive la vie!

Rater le coche

Grande surprise que cette fête!
Faire une queue de cheval pour mettre ses yeux en relief
Si tu pouvais partir et ne plus revenir
C'est pas de ma faute, ni même de la tienne
Tu te souviens la première fois qu'on s'est rencontré?
Rater le coche!
En ce jour de pluie
J'irai cueillir la rose de pluie
Et si tu n'existais pas, je ne t'inventerai pas non plus

Balancoire

Je vous aime
Que de la musique
"Ne rougissez pas"
Mon coeur est un violon
ça?
"Psst, là-bas!"
Ça me tue
Ça va et ça vient
Une balançoire pendait lamentablement, vide
Mais où allons-nous comme ça?

Pessac- Leognan

L'invention de la solitude
Et le lilas arrêta de fleurir
Toucher le fond rouge sang
Un beau jour comme ça
La lune éclipsa le soleil
Ça me donne envie d'aller cueillir des fleurs
Repas
On attendait Noël
Et pourtant je ne suis pas seule
Un Pessac-Leognan
La vieille mimolette croustillait sous la dent
Encore! Encore!

Domaine de la solitude

Mon domaine de la solitude
Pour toi
Pourquoi?
Reniffler jusqu'à l'asphyxie
Rien. Merci.
Prenez du clafouti, mademoiselle
Vertige délicieux
Est-ce la main de Dieu?
Un ange passa
Santé!

Ainsi soit-il

Viens voir au fond de la cour
Les notes continuaient de retentir
Mais qu'est-ce qui se passera ensuite?
Je m'en lave les mains!
Juste une main tendue vers le vide
Mais la tristesse pointe le bout de son nez
Je veux te voir
Il faudrait nettoyer
Y'a-t-il quelque chose derrière tout ca?
Par delà lebien et le mal
Ainsi soit-il

Chère dame

Deux mille ans étaient passés
Pour toujours
Se souvenir de toi comme d'une toile aux couleurs vagues
Pas de baluchon ni de goûter
Je suis heureuse
Ca vous brûle, ca vous damne
Mais vous êtes incohérente, chère dame
Je suis à court de mots. Juste regardez-moi
Une telle innocence!

La vie ordinaire

Un automate
Partira? Partira pas?
Courir après quoi?
Après tout
J'abdique
Après tout ce qui s'est passé
Ce n'est qu'une question de temps
Franchement, quelles sont mes options aujourd'hui?
La vie ordinaire
Est-ce que ca nous arracherait la gueule de s'avouer qu'on s'aime éperdument?
Obtenir quoi?
Merde à la fin!

Dom Quichotte

Je ne sais pas
Les arbres me regardent sans comprendre
Arracher quelques rires à ta bouche
Il fait tellement lourd
Tenter de fixer le soleil d'un oeil hagard
Je me résigne. C'est dur
Se souvenir de toi comme d'un rêve du petit matin
Peut-être un jour...
Dom Quichotte

Zombie

Pourquoi tu pleures?
Parce que je renie ton désespoir
Pourquoi tu t'agites?
Parce que la nuit tombe
Pourquoi tu ne lui dis pas?
Parce qu'il m'échappe
Pourquoi tu n'essayerais pas de dormir un peu?
Parce que je l'aime
Pourquoi tu ne viendrais pas dans mes bras?
Parce que je suis un zombie

Le vol de 13h40

Son étreinte me manque
Oui. Qui sý frotte s'y pique
Mon téléphone me nargue tout le temps
Apaiser sa conscience
Alors je fume
Le vol de 13h40!!
Je me tiens compagnie
Aimer jusqu'à perdre la raison
Et quand je regarde autour de moi, tout semble tellement normal
Il n'y a que des peuves d'amour
Mais est-ce normal?

Campari soda

Mon verre se vide
Campari Soda?
Il me reste les glacons imbibés de citron
Une journée qui s'étire
J'ai mal à ma cicatrice
Il faut, pour voir clair, laisser parler les catastrophes
Je peux toujours finir au fond de mon lit
Ami, remplis mon verre
Je vais commander un autre verre
Abuser du temps
M'y noyer

Je n'ai pas appris

Pourquoi tu le dis?
Parce que je n'arrive plus à supporter
Pourquoi tu t'en souviens?
Parce que je sais plus sourire
Pourquoi tu veux pas m'ouvrir la porte?
Parce que je n'ai pas appris
Pourquoi tu ne sors pas?
Parce que je ne comprends rien à rien
Pourquoi vivre à moitié?
Parce que la vie est mal faite.

Rire absolument

Cette chanson me transporte
Rire absolument
Je t'' emmerde.
Tu as la recette?
Je te hais.
Pourquoi?
Mais t'es où?
Préserver ceux quón aime
Je veus pouvoir t'arracher à moi
Savourer les heures que je passe loin de toi?
Laisse-moi crever en paix!

Debout les morts

And now what? What's next?
Debout les morts!
Rester dans les questions sans réponse...
Vouloir ce que l'on n'a plus et que rien ne fait revenir...
Apprivoiser le délire?
Connaître la fin avant le début?
Continuer sans en avoir la force?
S'abrutir dans le sommeil?
Ce ne sont pas les choses que je veux voir en face, c'est toi!

Ce soir je bois.

mardi 12 mai 2009

Le mourtin

Consigne: Charabia. Chacun écrit un texte dans une langue imaginaire et traduit celui d'un autre participant.

Le mourtin fretait balinguement.Il frepit son chire versalement et firma dans son crognon.Crape crape lui megit- elle plus tu crape plus je te fournasse dans la tournelle .Le vaper etait flond et le courmire etait caronné .L’expoiture etait chevrue .Le palmire etait attreint .Maton crouvait voyable et sirpide regulable .Courmine moi de tes soldinetterie pour voutoir ton pretore et perturer une choi andore .

1-Fort et si fugace .Cognée, ballotte, bleutée, trente fois. Pousser la cime encore plus loin si loin si bleue d’encre éclabousse. Acharnée, au pire elle grandit au mieux elle s’avilit, se corrompt. Blasphèmes, froideurs, brûlures, mais toujours si fort si fugace.

2-Paroles p, ludiques l ,coulent, ruissellent, meurent plus vite, plus vite ?
Parcimonie de toi, amnésie du reste, du reste ?
Aristote, Aphrodite, aphrodisiaque ? Charnue et molle, anchylosee et mièvre.
Recommencer, recommencer plus vite. Plus vite ?
Paroles P, ludiques L, remords R, lâcheté L , évasion E, silence S

3-Les couleurs des couleuvres se mélangeaient les unes les autre. Dans une oreille amputée de lui Ariane titubait dans la moisissure des mots. Elle grignotait des sentiments, ses mains retenaient ses envols et ses jambes lui chantaient des douleurs oubliees. Le soleil dans sa chevelure éclaboussait sa crinière. Des frissons timides cognaient dans sa poitrine meurtrie.
Aigreur, douceur, ennui, tremois, vapeurs. Cracher ou avaler ça ?

Danielle Mallat